Le diagnostic d'un syndrôme fibromyalgique est difficile à
poser car il n'existe pour le moment aucun test médical de prélèvement
ou d'observation (prise de sang, analyse de biopsie, examen
radiologique, IRM...) permettant de le mettre en lumière.
En premier lieu, le médecin fera effectuer au patient des
examens permettant d'écarter d'autres maladies dont les symptômes
peuvent faire penser à une fibromyalgie (syndrôme d'Ehlers-Danlos,
polyarthrite rhumatoïde, maladie de Lyme, ...) : c'est ce que l'on
appelle faire un diagnostic différentiel.
Ensuite, le médecin retracera l'historique des douleurs avec
le patient, ces dernières devant être présentes sans discontinuer depuis
au moins trois mois. Dans le même temps, il analysera la réponse du
patient à la pression de 18 points corporels spécifiques dits "de
Yunus"(*).
Enfin, il fera remplir au patient un questionnaire
d'évaluation de la douleur permettant d'orienter le diagnostic vers un
syndrôme fibromyalgique.
(*) Il est à noter que l'utilisation de cette technique dans l'établissement du diagnostic d'une fibromyalgie se fait depuis 1990 sur une proposition du Collège Américain de Rhumatologie. Elle passe au second plan depuis 2010 au profit de deux questionnaires : "L'index de douleurs généralisées" et "L'échelle de sévérité des symptômes".